Figurine Dragon Ball, voyage nostalgique

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Il est des objets qui contiennent bien plus que du plastique. La simple vue de cette figurine d’un petit garçon à queue de singe, juché sur un nuage jaune et un bâton rouge dans le dos, suffit à déclencher un torrent de souvenirs. On entend presque la voix d’Ariane chanter « Dragon Ball, Dragon Ball, c’est le grand tournoi des arts martiaux… », on se revoit courir pour ne pas rater le début de l’épisode dans le Club Dorothée. Cette figurine, c’est celle de Sangoku, le héros qui a débarqué sur nos écrans en 1988 pour ne plus jamais en repartir. Plus qu’un personnage de dessin animé, la figurine Dragon Ball fut le compagnon quotidien de millions d’enfants français. Et aussi le symbole d’une révolution culturelle : l’arrivée massive de l’animation japonaise en France. Retour sur l’histoire d’un phénomène qui a défini les années 90.

L’œuvre d’un maître : Akira Toriyama et le voyage en occident

Avant d’être un dessin animé, Dragon Ball est un manga, une bande dessinée japonaise. Elle est l’œuvre d’un artiste de génie, Akira Toriyama. Publiée pour la première fois en 1984 dans le magazine Weekly Shōnen Jump, la série puise son inspiration dans un des plus grands classiques de la littérature chinoise : Le Voyage en Occident. Le personnage de Sangoku (Son Goku en japonais) est directement inspiré du héros de ce roman, le Roi des Singes Sun Wukong. Il possède lui aussi un bâton magique qui s’allonge à volonté (le Nyoï Bō) et qui voyage sur un nuage.

Toriyama mélange cette inspiration mythologique avec son style unique. EN fait, un mélange d’action, d’humour absurde et de personnages au design incroyablement attachant. Le succès est colossal au Japon. L’histoire suit les aventures de ce jeune garçon surdoué pour les arts martiaux dans sa quête des sept Dragon Balls. Ces boules de cristal magiques qui, une fois réunies, permettent d’invoquer le dragon Shenron et d’exaucer n’importe quel vœu.

1988, le Big Bang du Club Dorothée et de la figurine Dragon Ball

En France, le public découvre Sangoku le mercredi 2 mars 1988. C’est dans l’émission jeunesse la plus populaire de l’époque, le Club Dorothée sur TF1, que le premier épisode est diffusé. L’impact est immédiat. Les enfants français, habitués à des dessins animés plus lents et souvent plus enfantins, découvrent une série au rythme trépidant. Une série pleine de combats, d’humour et de personnages hauts en couleur. Le succès est si fulgurant que TF1 multiplie les diffusions. Dragon Ball devient le pilier de l’émission, le rendez-vous incontournable après l’école.

Le générique français, interprété par Ariane, l’une des animatrices du Club, devient un hymne. Les paroles, bien que ne correspondant que très partiellement à l’histoire, sont sur toutes les lèvres. La France découvre alors tout un univers. Il est composé de Bulma, Krilin, Tortue Géniale et ses « Kamé Hamé Ha », le grand tournoi des arts martiaux… Une véritable « Dragon Ball Mania » s’empare du pays.

De l’aventure à la fureur : Dragon Ball contre Dragon Ball Z

une figurine de l'univers Dragon Ball
Sangoku sur son nuage

La figurine présentée ici, celle du petit Sangoku sur son nuage, représente la première partie de la saga. La série Dragon Ball originale (133 épisodes diffusés en France) est avant tout une grande aventure initiatique. Une aventure pleine de gags et de personnages loufoques. La quête des Dragon Balls est le fil rouge, mais l’ambiance est légère et bon enfant. On suit l’évolution de Sangoku, de son enfance à son mariage avec Chichi.

Mais en 1990, le Club Dorothée commence la diffusion de la suite, Dragon Ball Z. Et là, tout change. Le ton devient plus sombre, plus dramatique. Sangoku est désormais un adulte et un père de famille. Il découvre ses origines extraterrestres de Saiyan. Les enjeux ne sont plus de gagner un tournoi, mais de sauver la Terre de menaces cosmiques (Vegeta, Freezer, Cell, Buu). Les combats deviennent titanesques, les transformations (le Super Saiyan et sa chevelure dorée) spectaculaires et la violence plus présente. C’est cette seconde partie qui va ancrer définitivement Dragon Ball au panthéon de la culture populaire. Mais aussi attirer sur elle les foudres des critiques.

La polémique et le doublage, les cicatrices du succès

Le succès phénoménal de Dragon Ball Z, et notamment sa violence jugée excessive pour l’époque, déclenche une vive polémique en France. Des associations de parents et des personnalités politiques, comme Ségolène Royal dans son livre Le Ras-le-bol des bébés zappeurs, accusent le Club Dorothée de pervertir la jeunesse. Le CSA (Conseil Supérieur de l’Audiovisuel) intervient. Il impose une signalétique et poussant parfois TF1 à une censure maladroite, coupant des scènes et rendant certains épisodes difficiles à comprendre.

Le doublage français (la fameuse « VF ») est une autre caractéristique de cette époque. Réalisé dans l’urgence, avec des moyens limités et une équipe de comédiens de doublage restreinte, il est célèbre pour ses approximations, ses dialogues parfois réécrits et ses cris devenus cultes. Malgré ses défauts, ou peut-être grâce à eux, cette VF possède un charme indéniable et a contribué à forger l’identité de la série en France. La voix de Patrick Borg (Sangoku adulte), d’Eric Legrand (Vegeta) ou de Brigitte Lecordier (Sangoku enfant, Sangohan, Songo Gohan) sont indissociables de nos souvenirs.

Collectionner les souvenirs et figurines Dragon Ball

La popularité de la série a entraîné une explosion de produits dérivés. Les cours de récréation des années 90 étaient le théâtre de batailles de cartes à collectionner Panini ou Carddass. On s’échangeait les doubles de l’album de vignettes, on rêvait devant les catalogues de jouets. Les premières figurines, souvent en plastique souple et à la peinture approximative, étaient les trésors des enfants.

Aujourd’hui, collectionner les objets, dont les figurines, Dragon Ball de cette période est un vrai plaisir de chineur. Les figurines vintage de marque Bandai ou Popy, encore dans leur boîte d’origine, peuvent atteindre des prix élevés. Les albums Panini complets sont également très recherchés. La figurine sur la photo, par sa qualité, est probablement une production moderne, mais elle rend un hommage parfait à l’esthétique et à l’esprit de la première série, celle qui a tout commencé.

En conclusion, Dragon Ball fut bien plus qu’un simple dessin animé pour la génération du Club Dorothée. Ce fut une porte d’entrée vers la culture japonaise, une épopée qui nous a appris le courage, l’amitié et le dépassement de soi. C’était un rituel quotidien, une passion partagée, et cette petite figurine sur son nuage nous rappelle avec une douce nostalgie cette époque où, chaque après-midi, nous avions rendez-vous avec le plus grand des héros.


Foire Aux Questions (FAQ) autour des figurines Dragon Ball

Q : Quand Dragon Ball est-il arrivé en France ?

R : La première diffusion de Dragon Ball en France a eu lieu le mercredi 2 mars 1988, dans l’émission Club Dorothée sur TF1.

Q : Quelle est la différence entre Dragon Ball et Dragon Ball Z ?

R : Dragon Ball raconte l’enfance et l’adolescence de Sangoku, dans un ton mêlant aventure et humour. Dragon Ball Z est la suite directe, où Sangoku est adulte. La série est beaucoup plus axée sur les combats intenses, le drame et les menaces de science-fiction.

Q : Qui chantait le générique français de Dragon Ball ?

R : Le premier générique français de Dragon Ball est chanté par Ariane Carletti, l’une des animatrices emblématiques du Club Dorothée.

Q : Sur quelle légende est basé Dragon Ball ?

R : L’histoire originale de Dragon Ball est très inspirée d’un grand classique de la littérature chinoise du XVIe siècle, Le Voyage en Occident (ou La Pérégrination vers l’Ouest), dont le héros est le roi singe Sun Wukong.

Q : Pourquoi le doublage français de Dragon Ball est-il si connu ?

R : Le doublage français est célèbre pour son charme « vintage », mais aussi pour ses nombreuses approximations, ses dialogues parfois humoristiques et ses voix devenues cultes (comme celle de Brigitte Lecordier pour Sangoku enfant). Il a fortement marqué les esprits malgré ses imperfections.